L’immeuble de l’avenue Foch à Paris saisi par la justice dans le cadre de l’enquête sur les « biens mal acquis » est au centre d’un imbroglio dans le voisinage, certains copropriétaires ayant saisi la justice autour d’un contentieux sur le statut diplomatique du bâtiment.

Cet immeuble avait été saisi le 19 juillet, les juges en charge de l’enquête estimant qu’il appartient à Teodorin Obiang, fils du président équato-guinéen. Ce que conteste son avocat, Me Emmanuel Marsigny, qui affirme que c’est la Guinée Equatoriale qui en est propriétaire.

Lors d’une audience lundi devant un juge des référés de Paris, trois copropriétaires du 40-42 avenue Foch ont demandé à la justice de nommer un administrateur judiciaire provisoire, car ils accusent le syndic de l’immeuble de carence.

L’avocat de ces copropriétaires, Me François Ruhart a ainsi accusé le syndic, le cabinet Langlois, d’une « cascade d’erreurs et de fautes professionnelles ». Constats d’huissier à l’appui, il a rapporté que les 31 juillet et 1er août, l’immeuble visé par la saisie, l’îlot central au sein de la copropriété, disposait de drapeaux de Guinée Equatoriale et de plaques, indiquant qu’une activité d’ambassade y avait été créée.

Il a évoqué les « allées et venues de voitures diplomatiques », des personnes qui viennent demander un visa ou prendre des photos. « On ne sait plus du tout qui c’est », les copropriétaires sont « exaspérés », a-t-il plaidé, soulignant que « rien n’a été fait » pour « faire cesser ces troubles », dans cet immeuble bourgeois où « l’activité d’ambassade est interdite » par le règlement de copropriété.